Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Venezuela socialista
18 juillet 2005

Ciudad Bolivar, Terminal de bus.

r001_002Nous sommes dans le bus qui s’apprête à partir pour Puerto La Cruz, sur la côte caribéenne. Ces trois derniers jours ont été tellement intenses que je n’ai pas eu un instant pour écrire. Après dix-sept heures de bus et la traversée fabuleuse de l’Orénoque, nous sommes parvenus à Puerto Ayacucho. Nous avons été accueilli là-bas par Mercedes Maldonado, de l’ethnie des Yecuana, membre par ailleurs de la direction de l’ORPIA (Organisation régionale des peuples indigènes d’Amazonie), et chargée plus particulierement de la question femme. Après un repas composé de fourmis, de ragondin et de tapir (je sais bien qu’il faut tout essayer, mais ça ne vaut pas un bœuf bourguignon…), nous avons passé la nuit du 16 au 17 juillet à la belle étoile dans un endroit appelé «el tobogán », sorte de torrent au toboggan naturel.

Le lendemain matin, nous avons pu interviewer plusieurs personnes à Coromoto, village près de Puerto Ayacucho et fondé il y a 34 ans par un curé. Nous sommes au cœur de l’Etat d’Amazonas, tout près de la frontière colombienne (ce qui explique les nombreux barrages de l’armée que nous avons du traverser lors de notre périple en bus). Le médecin cubain du village est parti sans qu’il soit remplacé. Nous avons discuté avec Josefina, une mère de famille nombreuse, Xavier du peuple Yecuana, professeur de mathématiques, et surtout avec Lucas qui est Yanomami. Les revendications principales des indigènesr001_018 portent essentiellement sur le respect de leur langue et leur culture, mais aussi sur le respect de leur cadre de vie. Malgré sa casquette « Chavez y Fidel, Unidos para vencer », Lucas semble très méfiant vis-à-vis du gouvernement et de sa capacité à faire respecter les droits indigènes. L’après-midi, nous avons rencontré d’autres personnes, dont José Nuñez, âgé de 24 ans, étudiant en droit pour « mieux connaître la loi afin de mieux défendre les Yanomami ».

De retour à Puerto Ayacucho, nous avons pris le bus de nuit pour Ciudad Bolivar où nous sommes arrivés ce matin à 7 heures.  Le temps de se rafraîchir un peu, de déjeuner avec une empanada (galette de maïs fourrée à la viande) et un batido (jus de fruit) de goyave, et nous voilà repartis…

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité